Attendre des jumeaux : quels types de grossesse gémellaire et pourquoi cela change le suivi ?
Toutes les grossesses gémellaires ne se ressemblent pas. Dès le 1er trimestre, une échographie permet de distinguer les différents types de gémellité, selon le nombre de placentas (chorions) et de poches amniotiques (amnios) : ce sont ces éléments qui déterminent le niveau de surveillance à mettre en place.
On distingue ainsi 3 grandes configurations médicales :
– Grossesse bichoriale biamniotique (bi-bi) : chaque bébé a son placenta et sa poche. C’est le cas de tous les faux jumeaux et d’un tiers des vrais jumeaux. Le suivi est mensuel.
– Grossesse monochoriale biamniotique (mono-bi) : les deux bébés partagent le même placenta mais ont chacun leur poche. Cela nécessite un suivi toutes les deux semaines, en raison du risque de syndrome transfuseur-transfusé.
– Grossesse monochoriale monoamniotique (mono-mono) : les bébés partagent la même poche et le même placenta. C’est le type le plus rare et le plus surveillé, du fait du risque d’enchevêtrement des cordons.
Ces informations sont déterminées grâce à l’échographie du 1er trimestre, entre 11 et 13 SA. Elles sont essentielles pour organiser un suivi adapté et anticiper au mieux les éventuelles complications.
Virus et grossesse : ce que l’échographie peut révéler (ou non)
Certaines infections virales contractées pendant la grossesse peuvent avoir un impact sur le développement du bébé. Dans certains cas, l’échographie peut permettre d’en repérer les signes visibles, mais elle ne peut pas tout diagnostiquer.
Parmi les virus les plus surveillés, on retrouve :
À quoi sert l’échographie dans ce contexte ?
Elle permet d’observer des éléments évocateurs d’une infection fœtale, comme :
Mais l’échographie ne permet ni de poser un diagnostic virologique, ni de dire si le virus est présent dans l’organisme du bébé. Elle oriente simplement vers une suspicion, qui doit ensuite être confirmée par d’autres examens :
CMV pendant la grossesse : ce qu’il faut savoir sans paniquer
Le cytomégalovirus (CMV) est un virus très courant. La plupart d’entre nous l’attrapons un jour, souvent sans même s’en rendre compte. Mais pendant la grossesse, une infection primaire (c’est-à-dire contractée pour la première fois) peut, dans certains cas, être transmise au bébé.
Cette transmission n’est pas systématique, et lorsqu’elle survient, elle ne provoque pas toujours de séquelles. C’est pourquoi un suivi attentif est mis en place lorsqu’une infection est détectée.
Le CMV peut être recherché si :
En cas de suspicion ou de confirmation d’infection :
Dans la majorité des cas, les bébés infectés vont bien. Et s’il y a un doute, une équipe spécialisée vous accompagne à chaque étape, en prenant le temps d’expliquer, de surveiller, et d’adapter les choix avec vous.
Virus et grossesse : ce que l’échographie peut révéler (ou non)
Certaines infections virales contractées pendant la grossesse peuvent avoir un impact sur le développement du bébé. Dans certains cas, l’échographie peut permettre d’en repérer les signes visibles, mais elle ne peut pas tout diagnostiquer.
Parmi les virus les plus surveillés, on retrouve :
À quoi sert l’échographie dans ce contexte ?
Elle permet d’observer des éléments évocateurs d’une infection fœtale, comme :
Mais l’échographie ne permet ni de poser un diagnostic virologique, ni de dire si le virus est présent dans l’organisme du bébé. Elle oriente simplement vers une suspicion, qui doit ensuite être confirmée par d’autres examens :
L’échographie 3D : bien plus qu’une belle image de bébé
L’échographie 3D impressionne souvent par ses images réalistes et détaillées. Mais elle ne sert pas uniquement à « voir le visage de bébé » en photo. Elle a aussi une vraie utilité médicale, dans certaines situations.
Contrairement à l’échographie 2D (en noir et blanc), qui montre des coupes fines du corps du bébé, la 3D permet de reconstruire en volume certaines zones anatomiques.
Elle peut être proposée :
Mais elle n’est pas toujours réalisable :
Il est aussi important de savoir que la qualité de l’image dépend entièrement de ces conditions, et que parfois, l’échographie 3D ne donne aucun résultat exploitable.
Dans ces cas-là, l’échographie 2D reste l’examen de référence, bien plus précis pour les mesures et l’analyse fine des organes.
Placenta et liquide amniotique : deux alliés indispensables pour le développement de bébé
Quand on pense au développement du bébé pendant la grossesse, on imagine facilement l’échographie, le cœur qui bat, ou les premiers coups ressentis… Mais derrière cette croissance harmonieuse se cachent deux éléments absolument essentiels : le placenta et le liquide amniotique.
Le placenta, c’est le lien vital entre vous et votre bébé. Il se forme dès le début de la grossesse et permet :
Le liquide amniotique, lui, entoure bébé tout au long de la grossesse. Il joue plusieurs rôles majeurs :
Une découverte récente de l’INSERM vient bouleverser nos connaissances : en plus de filtrer 550L de sang par jour, le placenta transmet des nutriments directement à travers ses membranes. C’est pour ça que bébé est souvent observé la tête tout près !
Peut-on être certain que bébé ira bien grâce à l’échographie et aux tests génétiques ?
C’est une question que se posent presque tous les futurs parents.
Les examens pendant la grossesse sont de plus en plus précis, mais peuvent-ils tout voir ? Peut-on garantir que tout ira bien ?
La réponse est nuancée. Aujourd’hui, on dispose de deux grands outils pour surveiller le développement du bébé :
Ces examens permettent de :
Mais il est important de rappeler que :
L’amniocentèse : un examen clé quand un diagnostic est nécessaire
L’amniocentèse est un examen proposé pendant la grossesse lorsque l’on souhaite confirmer ou exclure une anomalie chromosomique ou génétique chez le bébé.
Cet acte consiste à prélever une petite quantité de liquide amniotique, qui contient des cellules du fœtus, afin de pouvoir analyser son caryotype (c’est-à-dire ses chromosomes), ou son ADN, selon les indications.
Pourquoi propose-t-on une amniocentèse ?
Quels sont les risques ?
Comme tout acte médical, il n’est pas sans risque, mais les complications sont rares. Le risque de fausse couche est aujourd’hui estimé à moins de 0,5 %, grâce aux techniques modernes et à l’expérience des praticiens.
Quels résultats peut-on obtenir ?
Amniocentèse : à quoi s’attendre le jour de l’examen ?
L’amniocentèse peut faire un peu peur… mais dans les faits, c’est un geste rapide, encadré et sécurisé, réalisé avec beaucoup de douceur.
Dans cette vidéo, on vous montre le déroulement de l’examen tel qu’il se passe en vrai :
Il n’est pas nécessaire d’être à jeun. L’examen se fait en consultation ou en hôpital de jour, sans anesthésie. Un repos est recommandé le jour-même, mais vous pouvez reprendre une activité normale le lendemain, sauf avis contraire.
L’amniocentèse est toujours précédée d’un temps d’échange, pour répondre aux questions, expliquer les résultats attendus, et vérifier que toutes les conditions sont réunies pour que cela se passe sereinement.
Cette vidéo est là pour rendre visible un geste que l’on imagine parfois plus impressionnant qu’il ne l’est, et pour vous rassurer si cet examen vous a été proposé.
Échographie et génétique : deux approches complémentaires pour mieux comprendre le développement du bébé
Lors du suivi de grossesse, on associe souvent échographie et examens génétiques sans toujours bien comprendre leur lien. Pourtant, ces deux approches ne remplissent pas les mêmes fonctions, mais elles se complètent parfaitement.
L’échographie est un examen d’imagerie qui permet d’observer l’anatomie du fœtus en temps réel. Elle permet de repérer certaines anomalies visibles dès le premier trimestre :
Mais l’échographie ne permet pas de voir les chromosomes ou les gènes. Elle ne peut donc pas diagnostiquer à elle seule une maladie génétique ou chromosomique.
C’est là que les examens génétiques prennent le relais.
Ils permettent d’analyser les chromosomes ou l’ADN du fœtus, via différents tests comme :
Le DPNI : un test de dépistage fiable, sans risque pour le bébé
Le dépistage prénatal non invasif, ou DPNI, est un test sanguin proposé pendant la grossesse pour évaluer le risque que le bébé soit porteur d’une anomalie chromosomique, principalement la Trisomie 21, mais aussi parfois la Trisomie 13 ou 18.
Ce test est généralement proposé :
Comment ça fonctionne ?
Le DPNI est une prise de sang réalisée chez la maman, à partir de 10 semaines d’aménorrhée. Dans le sang maternel, on retrouve de petits fragments d’ADN provenant du placenta, qui sont représentatifs de l’ADN du fœtus. Le test analyse cet ADN libre pour rechercher d’éventuelles anomalies de nombre de chromosomes.
Ce qu’il faut retenir :
Dépistage de la trisomie 21 : comment lire et comprendre les résultats ?
Quand les résultats du dépistage prénatal de la trisomie 21 arrivent, ils sont souvent exprimés en chiffres ou en fractions. Et ce n’est pas toujours simple à interpréter. Voici ce qu’il faut savoir pour les comprendre sereinement.
Ce dépistage est proposé à toutes les femmes enceintes, généralement au 1er trimestre. Il ne donne pas un diagnostic, mais une estimation de risque.
Le résultat est présenté sous forme de probabilité : par exemple 1/1000, 1/250 ou 1/50.
Et ensuite ?
Trisomie 21 : pourquoi un dépistage est proposé pendant la grossesse ?
Le dépistage de la trisomie 21 est une étape importante du suivi de grossesse.
Il est proposé à toutes les femmes enceintes, quel que soit leur âge ou leurs antécédents, dans un objectif clair : estimer le risque que le bébé soit porteur d’une anomalie chromosomique, notamment la trisomie 21, qui est la plus fréquente à la naissance.
Ce dépistage permet de :
Il repose sur plusieurs éléments combinés :
Ce dépistage reste optionnel : vous êtes toujours libre de l’accepter ou non. Mais il permet d’anticiper au mieux certaines situations, et de bénéficier d’un suivi adapté si besoin.
Fille ou garçon ? Ce que vous devez savoir sur le sexe fœtal à l’écho du 1er trimestre
La fameuse question qu’on n’ose parfois pas poser trop tôt… mais qu’on pense presque toutes dès qu’on entre dans la salle d’écho. Est-ce qu’on peut déjà savoir si c’est une fille ou un garçon ?
À l’échographie du 1er trimestre, il est parfois possible de faire une estimation du sexe fœtal, en observant la forme et l’inclinaison du bourgeon génital.
Mais à ce stade, rien n’est définitif : ce n’est qu’une probabilité, pas un diagnostic. Le bourgeon évolue encore, et certains bébés aiment brouiller les pistes !
Dans notre vidéo dédiée, on vous montre comment se fait cette estimation, et pourquoi il faut parfois attendre un peu avant de l’annoncer à tout le monde…
Et si ce n’est pas encore clair… ce sera peut-être une belle surprise à la naissance !
Peut-on connaître le sexe de bébé dès le 1er trimestre ?
C’est souvent l’une des premières questions que se posent les futurs parents, parfois même avant l’échographie : est-ce qu’on peut déjà connaître le sexe de notre bébé ?
Lors de l’échographie du 1er trimestre (entre 11 et 13 SA + 6 jours), il est parfois possible de proposer une estimation du sexe fœtal. Cette estimation repose sur l’orientation du bourgeon génital, une petite excroissance qui deviendra plus tard le pénis ou le clitoris.
Mais à ce stade, le sexe n’est pas encore complètement différencié : c’est une probabilité, pas une certitude.
Il arrive donc que cette estimation soit corrigée par la suite.
Connaître le sexe est un moment important pour beaucoup de familles, mais il est essentiel de rappeler que la qualité du suivi repose sur bien plus que cela. Et parfois… bébé décide de garder la surprise encore un peu !
L’échographie du 1er trimestre : bien plus qu’un premier aperçu de bébé
Réalisée entre 11 SA et 13 SA + 6 jours, cette échographie marque une étape importante du suivi de grossesse. Elle est souvent très attendue, car c’est la première fois que l’on voit son bébé prendre forme. Mais son rôle va bien au-delà de l’émotion des premières images.
Voici ce que cette échographie permet de vérifier :
C’est aussi lors de cette échographie que l’on peut, parfois, proposer une estimation du sexe fœtal, bien qu’à ce stade il soit encore trop tôt pour le confirmer avec certitude.
Cette échographie est complémentaire au dépistage sanguin des marqueurs sériques. Ensemble, ils permettent d’évaluer le risque de certaines anomalies chromosomiques, et d’orienter, si besoin, vers d’autres examens comme le DPNI ou l’amniocentèse.
Les marqueurs sériques : un test clé du 1er trimestre pour évaluer certains risques
Les marqueurs sériques font partie du dépistage combiné de la trisomie 21 proposé à toutes les femmes enceintes au 1er trimestre, généralement entre 11 SA et 13 SA + 6 jours. Il s’agit d’une prise de sang non invasive, qui ne présente aucun risque pour la maman ni pour le fœtus.
Ce test permet de mesurer deux hormones présentes dans le sang maternel :
Ces résultats sont ensuite croisés avec les données de l’échographie du 1er trimestre (notamment la mesure de la clarté nucale) et l’âge de la mère. Cela permet de calculer un risque individuel que le bébé soit porteur d’une anomalie chromosomique, comme la trisomie 21, 18 ou 13.
Ce qu’il faut bien comprendre :
Ce test est facultatif, et chaque patiente est libre de le faire ou non, selon ses souhaits et ses besoins d’information.
Échographie de dépistage, échographie de diagnostic : deux examens, deux objectifs différents.
Pendant la grossesse, toutes les femmes bénéficient d’échographies dites « de référence » ou « de dépistage ».
Elles ont pour but de vérifier que tout se passe bien : la croissance du bébé, sa morphologie, la quantité de liquide amniotique, la position du placenta… C’est un examen systématique, prévu pour toutes les grossesses, qu’il y ait un risque ou non.
L’échographie de diagnostic, elle, est différente.
Elle est prescrite en cas de doute ou lorsqu’un élément suspect est repéré.
Elle permet d’examiner plus en détail une zone précise, de confirmer ou d’infirmer une anomalie, et d’accompagner les parents avec des informations plus précises.
Ce n’est pas forcément une mauvaise nouvelle, mais un outil plus approfondi pour mieux comprendre une situation particulière.
Comprendre cette différence peut aider à vivre ces examens avec plus de sérénité.
Le diagnostic prénatal : quand la grossesse devient plus qu’un simple suivi…
Pendant la grossesse, tout ne se déroule pas toujours comme prévu. Certains bébés peuvent présenter des malformations ou des anomalies, nécessitant des examens approfondis. Mais pourquoi ? Comment ça se passe ? Et surtout, comment accompagne-t-on ces moments si délicats ?
Le rôle des spécialistes est d’offrir un accompagnement juste, sans jugement, et de guider les futurs parents face à des décisions souvent complexes. Qu’il s’agisse de rassurer, de confirmer un diagnostic ou d’envisager les options pour l’avenir, chaque cas est unique, chaque couple est écouté avec bienveillance.
« Être là pour ces familles, c’est une responsabilité immense, mais aussi une mission profondément humaine. »
Ce sujet soulève des émotions, des interrogations, et parfois des incompréhensions. Parlons-en ensemble !
Calyx, c’est plus qu’un centre d’échographie prénatale. C’est un lieu pensé pour accompagner chaque femme, chaque couple, chaque histoire.
Fondé par le Dr Emmanuelle Lesieur, gynécologue-obstétricienne spécialisée en médecine fœtale, Calyx est né d’un besoin : celui de créer un espace où la technique médicale rencontre l’écoute, la pédagogie et l’humanité.
Ici, on prend le temps d’expliquer.
On prend le temps de rassurer.
On prend le temps de vous donner des réponses claires, même quand les questions sont complexes.
Chez Calyx, on suit les grossesses physiologiques, mais aussi celles qui demandent plus d’attention. On parle de dépistage, de diagnostic, de choix, mais toujours avec respect, douceur, et la certitude que chaque parcours mérite un accompagnement sur mesure.
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